Avec Palestine, vous lirez un énième roman sur le conflit israélo-palestinien. C'est pour ces mêmes raisons qu'il vous faut lire ce roman, pour oublier tous les autres. Haddad est un magicien de la littérature. Il ne limite pas, comme beaucoup, sa vision à la noirceur. La complexité de la situation ne peut se résumer en une seule teinte. Le territoire palestinien dévasté prend alors des couleurs vives. Les gravats, le fracas des frappes, la torpeur, la détresse, le chant du muezzin, l'espoir, la vie, les émotions comme les évènements possèdent tous leur couleur. Et Haddad se sert de cette palette pour peindre le chaos magnifique de la Palestine et de ses habitants.
Cham est un étudiant israélien comme les autres. Il doit accomplir son service militaire. Alors quand son supérieur lui impose une énième ronde le long du mur qui borde la Cisjordanie, il obéit, et ce, malgré son envie de dormir et de retrouver ses amis. Les deux soldats ne se méfient pas. La nuit est tombée. Un commando palestinien les attaque. L'adjudant s'effondre. Cham est capturé puis battu. Abruti par la douleur, il s'effondre à son tour, pour se réveiller et devenir un autre homme. Sans comprendre ce qu'il lui arrive, Falastain, jeune et jolie palestinienne, le recueille croyant retrouver son frère, Nessim, alors disparu. Cham, juif, est désormais Nessim, arabe, de l'autre côté du mur.
Cham est un étudiant israélien comme les autres. Il doit accomplir son service militaire. Alors quand son supérieur lui impose une énième ronde le long du mur qui borde la Cisjordanie, il obéit, et ce, malgré son envie de dormir et de retrouver ses amis. Les deux soldats ne se méfient pas. La nuit est tombée. Un commando palestinien les attaque. L'adjudant s'effondre. Cham est capturé puis battu. Abruti par la douleur, il s'effondre à son tour, pour se réveiller et devenir un autre homme. Sans comprendre ce qu'il lui arrive, Falastain, jeune et jolie palestinienne, le recueille croyant retrouver son frère, Nessim, alors disparu. Cham, juif, est désormais Nessim, arabe, de l'autre côté du mur.
Dans Palestine, personne ne s'éveille jamais de la torpeur de la guerre. La folie, comme pour Cham et Falastain, les guette à tout moment. Au fracas des mises à sacs succède celui des marchés. La vie et la violence surgissent de nulle part et cohabitent. Palestine est une ville fauve. Le roman pictural et fiévreux qu'en fait Hubert Haddad est tout simplement bouleversant.
Palestine, éditions du Livre de Poche, 5,50 euros.
One response to “"Palestine" de Hubert Haddad”
Quel beau roman ! Les descriptions des paysages, même ravagés, sont envoutantes. La haine et l'amour se choquent et s'entremèlent comme jamais. Un texte superbe, un récit où la vérité ne se dévoile pas facilement, le parcours d'un individu qui prouve bien que c'est quand on est le plus proche que l'on se déchire avec le plus de violence.
Bénédicte
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