Pas besoin d'adopter la posture du yogi pour atteindre l'infinie quiétude de l'auteur japonaise Yoko Ogawa. Dès votre première lecture, vous aurez la sensation d'avoir compris toutes les étapes du zen. A l'étrange comme au tragique, elle appose son écriture en onguent, apaisant toute douleur. Sa sérénité inébranlable devient rapidement contagieuse.
Dans son recueil de nouvelles, Les paupières, elle réanime notre sensibilité et notre aptitude au rêve.
L'incongruité domine son recueil. Son écriture dépouillée et hypersensible ajoute à l'atmosphère singulière de ses nouvelles. Il suffit de lire leurs intitulés, Les Ovaires de la poétesse, L'art de cultiver les légumes chinois ou encore une collection d'odeurs, pour se surprendre. Les issus de chaque rencontre, totalement imprévisibles, termineront de vous déconcerter tout en douceur.
Les paupières, de Yoko Ogawa, éditions Actes Sud, 7,50 euros, 206 pages.
Pour les amateurs de littérature asiatique, je vous renvoie au Supplice du santal, de Mo Yan.
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